Les coopératives
financières
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Des sociétaires de COOPECLAS |
Le terme « coopératives financières »
regroupe les coopératives d’épargne et de crédit et les coopératives
d’assurance. Elles prennent plusieurs noms en fonction des pays : Caisses
Populaires, Banques coopératives, Crédit Union, Mutuelles de crédit, Banques
populaires… Cette catégorie de coopératives offre des services financiers à ses
membres tels : l’épargne, le crédit, la micro assurance, le transfert et
tous autre service financier à des coûts avantageux pour les membres.
En Haïti, les coopératives financières,
les caisses populaires, représentent la catégorie dominante du mouvement
coopératif. Elles offrent seulement des services d’épargne et de crédit et de
transfert de façon accessoire.
Il existe au moins une coopérative de
micro assurance à Miragoane qui offre des services d’assurance vie, appelée en Haïti : assurance décès. A
travers le temps, plusieurs autres expériences de coopératives de micro-assurance
ont été réalisées. Dans le Sud-est, dans les années 90, l’URECAPSE avait créé
la Mutuelle Assurance Mortalité (MAM). Ce service de micro assurance de l’Union
aux caisses membres a été suspendu avec la fermeture de l’Union. Dans les
années 2000, les caisses populaires de l’Artibonite ont créé la Mutuelle
Assurance de la Vallée de l’Artibonite qui n’a pas fait long feu. La population
était réticente par rapport à la
couverture pour l’assurance vie. Elle serait plus emballée pour l’assurance
maladie et les assurances catastrophes. Les caisses populaires auraient intérêt
à offrir l’assurance-crédit. Elle couvrirait certains risques liés au crédit
(intempéries, incendie, tremblement de
terre…) et le décès de l’emprunteur. A son décès, le service d’assurance de la
caisse ou la coopérative d’assurance rembourserait le solde de son prêt et
éventuellement pourrait contribuer aux funérailles.
Aujourd’hui SYFAAH (Système de
Financement et d’Assurance Agricole en Haïti) expérimente au niveau de
l’Artibonite un produit d’assurance récolte.
Le programme de Micro Assurance de FONKOZE
L’expérience débuta en 2011 suite
à des réflexions entamées en 2008 quand
le pays fut frappé par quatre cyclones durant un seul et même trimestre.
Cette expérience est le fruit d’un partenariat avec la MICRO (Initiative de
FONKOZE et MercyCorps) qui est une
compagnie de ré-assurance ayant son siège à Barbade. Le produit de
micro-assurance mis en marché par la Fonkoze : « Kore W » donne
une possibilité de couverture de risque à ses clients. Ce produit d’assurance catastrophe est obligatoire à tous les clients et il sera réalisé, i.e. payé lorsque le client aura
perdu ses moyens pour faire fonctionner son petit commerce au cours d’une
catastrophe naturelle, comme : la pluie, le vent ou le tremblement de
terre. Cette couverture exige des frais à payer, composée d’un frais fixe de base de quarante (40) gourdes
augmenté de 2% à 3% pourcent du prêt contracté. Les clients victimes
auront à soumettre leur réclamation à travers les centres de crédit ou de
solidarité qui s’adresseront à la FONKOZE qui se chargera à évaluer les pertes subies par le client pour ensuite acheminer les
résultats de l’évaluation à MiCRO qui a son tour fera son évaluation
en vue d’analyser les remboursements à consentir. L’indemnité dans le cadre de
ce produit, couvre le remboursement de la balance du prêt en difficulté,
un paiement d’argent liquide de 5,000 HTG (US$125) et un nouveau prêt pour
recapitaliser le commerce quand le client est prêt.
Source :
Rapport Colloque international sur
« le cadre légal et les performances sociales de la microfinance 10 et 11
juillet 2012 réalisé par ANACAPH.
Il est de grande importance que les
caisses sachent que la micro-assurance est aussi un service financier qui peut
être offert dans leur gamme de service. Elles peuvent aussi participer à la
création de coopératives ou de mutuelles d’assurance.
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Local de la Caisse COOPECLAS à Lascahobas |