Solidarité de RACORD envers les Coopératives victimes de Matthew


Note de presse
Port-au-Prince 13 Octobre 2016
 Le Rassemblement des Coopératives pour le Renouveau et le Développement, RACORD, organisation regroupant 15 coopératives de base et 4 Unions de coopératives, exprime ses sincères sympathies à l'égard de toute la population haïtienne victime directement ou indirectement de la catastrophe occasionnée par le cyclone Matthew. 
Sur la liste des victimes, nous comptons des centaines de milliers de sociétaires de nombreuses coopératives agricoles et de Caisses Populaires. Dans le Sud et la Grand-Anse, les membres des coopératives agricoles opérant dans les filières Café et cacao ont perdu toutes leurs plantations, y compris les arbres qui servaient d'ombrage à ces cultures.
Dans ces zones, les caisses populaires dont la CAPUC de Cavaillon, la CAPOSUD des Cayes, la CAPOSAC des Camp Perrin, CAPAJ de Jérémie, COTEM des Nippes et bien d'autres font du crédit en milieu rural, du crédit agricole et du crédit au logement. Ces portefeuilles de crédit ont été balayés  par les rafales ravageuses de Matthew. A toutes ces coopératives et à leurs sociétaires, RACORD exprime ses plus vives sympathies, mais aussi sa solidarité. Il demande à toutes les coopératives qui n'ont pas été victimes de manifester leur solidarité agissante envers les coopératives sœurs.
RACORD propose une évaluation des pertes subies par les coopératives et leurs sociétaires et invite les coopératives à créer un Fonds de Solidarité Inter-Coopérative (Fond Sol -COOP) pour venir en aide aux coopératives victimes pour reconstituer leurs portefeuilles de crédit détériorés, appuyer la reconstruction des maisons détruites et la reconstitution de l'environnement dévasté. Le pire est malheureusement devant nous. On doit s'attendre à une catastrophe humanitaire avec des famines, des épidémies qui vont occasionner beaucoup plus de morts.
RACORD demande à l'État Haïtien, par l'intermédiaire des Ministères de l'Agriculture, de la Planification, de l'Économie et du Commerce d'accorder, dans toutes les actions visant la reconstruction des zones dévastées, une place importante aux coopératives qui représentent près d'un million de sociétaires,.
RACORD demande à la BRH et au CNC d'appuyer toutes les démarches des Caisses et des autres coopératives en vue de leur recapitalisation.  Elles ont besoin de fonds pour reconstituer leur portefeuille de crédit et pour reconstituer le cheptel et les plantations de leurs sociétaires. Que le ministère de l'Agriculture vienne à la rescousse des coopératives agricoles . A la communauté nationale et internationale nous demandons de transiter l'aide aux sociétaires sinistrés par les coopératives.
Par ailleurs, RACORD demande au CNC de poursuivre les travaux débutés les 19,  20 et 21 Septembre 2016 sur l'élaboration d'une politique nationale de développement coopératif.  Cette politique devra être un outil important pour sortir le pays de l'ornière de la précarité vers un développement humain, social, solidaire, coopératif, donc durable. Cette politique doit prévoir les stratégies et moyens pour appuyer la création et le développement de coopératives dans tous les domaines de la vie économique: des coopératives de logement, d'électricité, d'assainissement, de consommation pour améliorer le cadre de vie des haïtiens et leur assurer un avenir durable.
Youn pou tout! Tout Pou youn! Vive la solidarité! Vive les Coopératives!
                                                               
Nonais Dérisier Saincelair, Secrétaire

25ème Assemblée Générale de la KOTELAM


La caisse populaire KOTELAM (Koperativ Tèt Ansanm pou Lavi Miyò) organise son 25ème assemblée générale en ce dimanche 06 mars 2016. Convoqués au Ritz Kinam 2 à Pétion-ville par le conseil d’administration, les sociétaires de KOTELAM ont répondu présents pour prendre connaissance de l’ensemble des activités réalisées au cours de l’année sociale 2014-2015.
Monsieur Dieuvet MICHEL, président du Conseil d’Administration de cette caisse informe que « pour l’année sociale 2014-2015, une bonne partie du temps du conseil d’administration a été dédiée à la réalisation des activités marquant le 25ème anniversaire de la caisse ». 10 sociétaires ont gagné des primes dont un véhicule « flambant neuf », selon les déclarations du président. Monsieur MICHEL annonce aux sociétaires de KOTELAM qu’un trop-perçu de plus de 8 millions de gourdes est réalisé.
Madame Gladys Taleyrand GILOT, responsable de « Vie Associative » à KOTELAM, a fait éloge de l’implication de sa caisse dans la vie communautaire. Plusieurs institutions dont l’école professionnelle USB (Unity School of Business) et l’Institut Mère Anne-Marie de Pétion-ville ont bénéficié le support de KOTELAM.
Se basant sur sa vocation de promouvoir les valeurs et principes coopératifs, la KOTELAM expérimente le projet « Caisse scolaire ». La caisse scolaire est un nouveau service où des écoliers, dès leur plus jeune âge, sont initiés au mouvement coopératif. Ils épargnent dans leurs écoles respectives et les responsables coordonnent ces transactions en étroite collaboration avec les responsables de ces écoles partenaires. Selon les déclarations de Madame Gladys Taleyrand GILOT, cette structure comporte aujourd’hui 686 élèves- coopérateurs.
Gaëlle JEAN-RUTH, élève de 9ème Année Fondamentale de l’IMAM a pris la parole au nom de ses camarades pour remercier la KOTELAM qui les montre la voie de l’épargne aussi tôt. « Caisse scolaire, la vie de KOTELAM », avoue-t-elle devant une assistance acquise à sa cause.
Plusieurs représentants d’institutions partenaires de la KOTELAM ont pris la parole en cette occasion. Monsieur Joseph Wilckens NELSON, représentant de l’ANACAPH, croit que les institutions financières sont un outil très important pour l’émancipation et le progrès des caisses populaires haïtiennes. Il rappelle que l’ANACAPH, le réseau de 50 caisses, travaille au renforcement de ses membres, les aider à trouver leur agrément et offre des services pour augmenter la capacité d’intervention de ses membres. Il félicite les responsables de la KOTELAM qui s’engage dans le Programme de Soutien au Micros- Entreprises, (PSME) et forme déjà 26% du nombre total enregistré à travers les caisses impliquées. Le représentant de la fédération « Le Levier » a présenté ses compliments au directeur général de KOTELAM et à toute l’équipe dirigeante et demandent au sociétaires de placer leur confiance dans leur caisse pour son développement.
Continuer à améliorer l’offre et la qualité des services, ouvrir incessamment un nouveau comptoir à Damien, augmenter le membership de 15%, réaliser un trop-perçu de 15 millions de gourdes sont autant de perspectives dégagées par l’équipe dirigeante de cette caisse populaire vieille de 26 ans qui croit dans « une confiance réciproque ».

Un texte signé  ANACAPH.

Haiti-Coop-Scoop: Le Salon International de l’Agriculture en France ...

Haiti-Coop-Scoop: Le Salon International de l’Agriculture en France ...: Du 27 février au 06 mars 2016 est tenue   à Paris Expo Porte de Versailles l'un des plus grand évènement de l'année en France...

Le Salon International de l’Agriculture en France sur fond de crise

Du 27 février au 06 mars 2016 est tenue  à Paris Expo Porte de Versailles l'un des plus grand évènement de l'année en France, le Salon International de l’Agriculture. En effet, depuis 1964, ce salon rassemblent chaque année les acteurs du monde agricole : les agriculteurs, les éleveurs, les industries agroalimentaires, les organisations de producteurs, les syndicats agricoles, les écoles agricoles, les universités, les centres de recherches, la presse et les éditions spécialisées du secteur agricole, les banques. Tous les acteurs, de près ou de loin du secteur agricole, sont venus de toutes les régions de France et de l'international pour participer à ce grand évènement.  

Le salon est organisé autour de quatre thèmes: l’élevage et ses filières, les produits gastronomiques, les cultures et filières végétales, les métiers et services de l'agriculture. Le salon de cette année  propose une vision de l’Agriculture et l’Alimentation Citoyennes à travers 3 axes :  sociétal, environnemental et économique.
            Parallèlement au thème central et officiel "Agriculture et alimentation citoyenne", "Je suis éleveur et je meurs" est le slogan des agriculteurs et éleveurs qui veulent exprimer leur mécontentement  face à la chute des prix des produits laitiers pendant que les coûts de production augmentent.  En effet, depuis la fin du système des quotas le 31 mars 2015, l'Europe est en situation de surproduction de lait, ce qui occasionne une chute des prix. Le lait est vendu à un prix inférieur aux coûts de revient des producteurs. Les éleveurs profitent du Salon de l'agriculture pour manifester leur mécontentement. Et le Président Hollande en a fait les frais. Il a payé le pot cassé. Il a été chahuté par les agriculteurs et éleveurs en colère. Il n'a pas pu prendre de bain de foule. Mais un bain de sécurité!
Photo L'EXPRESS
Cependant la situation n'est pas si alarmante pour les éleveurs qui commercialisent leur lait par le biais de leurs coopératives.  Ces dernières opèrent sur des marchés de proximité, réduisant ainsi la concurrence. Ils fabriquent aussi des produits de hautes gammes. 

Par contre, les producteurs de lait qui approvisionnent les grandes entreprises perçoivent moins de 300 euros pour une tonne de lait alors que ceux qui commercialisent par le biais des coopératives encaisse plus de 400 euros pour la même quantité. L'avantage coopératif! 
Ce papier est le premier d'une suite de reportage. Restez branchez pour suivre les autres
Nonais Derisier, Paris 3 Mars 2016

Le surendettement en microfinance : un phénomène fatal et suicidaire



Depuis les années 80, la micro finance est présentée comme la solution salvatrice pouvant sortir les pauvres de l'infernale condition de vie, de la pauvreté extrême et de la pauvreté. Depuis les années 2000, on commence à  découvrir, qu’à côté de ses bienfaits, la microfinance peut aussi avoir des effets négatifs, notamment en alimentant les crédits croisés qui aboutissent au surendettement. En 2006, des dizaines d’emprunteurs surendettés se sont suicidés dans l’Etat indien d’Andhra Pradesh. Moustapha Bedouj de la Fondation Banque Populaire du Micro-crédit, constate qu’en 2008, 18% des clients de la microfinance ont au moins deux prêts en cours auprès de deux institutions de micro-crédit. L’Enquête Banana Skins en 2011 révèle que « le risque de crédit constitue la plus forte menace pour le secteur. Il est le reflet du problème croissant de surendettement » (Moustapha 2011). Dans une publication récente, l’Institut français de Pondichéry affirme que le micro crédit produit le surendettement dans 15% des cas, profite à 15% des destinataires et ne change rien à la situation des autres 70%. Le surendettement représente un fléau pour les emprunteurs déjà fragilisé par leur précarité et leur vulnérabilité face à toutes sortes de risque. Il représente une menace pour les Institutions de Micro Finance (IMF) qui se lance dans une concurrence acharné et une bataille agressive pour la conquête du marché avec des produits non diversifiés qui ne tiennent pas toujours compte des besoins et de la réalité de leurs clients, qui eux jouent " aux jonglages" avec des microcrédits, comme un lot quotidien de leur précarité (Isabelle Guérin, La Microfinance et Dérives, 2015).
            Par cette note, j’aimerais apporter une contribution à la compréhension du phénomène de surendettement de sorte à alerter les praticiens et les décideurs de la microfinance sur ce risque pour les prêteurs et les emprunteurs. Ainsi, ils pourraient prendre des dispositions pour limiter ce risque de crédit et prémunir les institutions et leurs membres contre ce phénomène fatal et suicidaire.
            Nous allons d’abord présenter quelques concepts qui faciliteront une meilleure compréhension du phénomène, puis nous aborderons quelques définitions du surendettement avant d’explorer ses causes et conséquences. Enfin nous étudierons les différentes pistes de solutions à apporter à ce fléau.

I.                   Quelques définitions

1.1.            La précarité
            La précarité dans le domaine économique et social est l'absence de sécurité permettant à une personne, à une famille, à un groupe de satisfaire pleinement leurs besoins et de ce fait, ils ne jouissent de leurs droits fondamentaux. La précarité est caractérisée par une forte incertitude sur la possibilité de pouvoir vivre, dans un avenir proche, une condition "acceptable".
            En  Haïti, la  pauvreté demeure  un  phénomène  endémique,  avec  un  taux  national  de 58.5%  en 2012, et un taux de pauvreté extrême de 23.8%. La majorité des jeunes, des femmes, des paysans, des personnes à mobilité réduite vivent dans la précarité en Haïti. Ils ne peuvent subvenir à leurs besoins et ne jouissent pas de leurs droits socio-économiques : accès à la nourriture, au logement, à l’éducation, à la santé, etc.

 1.2.            La vulnérabilité

            D’après le dictionnaire en ligne Toupie, le mot vulnérabilité vient du mot latin vulnerare qui veut dire : blesser, endommager, porter atteinte à, faire mal à, froisser, offenser. La vulnérabilité  caractère de ce qui est vulnérable, fragile et précaire. Le terme "vulnérabilité" s'applique aussi concerne aussi bien des personnes, des groupes humains que des objets ou des systèmes (entreprises, écosystèmes, etc.). La vulnérabilité est l’exposition à la maladie, à des infirmités, à des agressions extérieures, à des évènements personnels (deuil, divorce, déception amoureuse, chômage, licenciement, crise économique, etc.), à des événements naturels  des aléas climatiques (tremblement de terre, éruption volcanique, cyclone, sécheresse).
            Le degré de vulnérabilité dépend de la sensibilité face aux évènements dommageables et de la capacité d'adaptation face à ceux-ci. Pour un être humain, la vulnérabilité peut avoir des conséquences sur son autonomie, sa santé,  son espérance de vie, sa dignité, son intégrité physique ou psychique.
             

1.3.            La pauvreté

            Selon Wikipedia, la pauvreté caractérise la situation d'un individu qui ne dispose pas de suffisamment de ressources matérielles (la nourriture, l’accès à l’eau potable, les vêtements, le logement, ou les conditions de vie en général) et immatérielles (l’accès à l’éducation, l’exercice d’une activité valorisante, le respect reçu des autres citoyens ou encore le développement personnel) pour vivre dignement dans une société.
             Une personne est dans une situation de pauvreté, d'après la Banque Mondiale et l'Institut de Statistique et d'Informatique[1] si elle vit dans un ménage qui n’arrive pas à satisfaire à l’ensemble de ses besoins essentiels. Le seuil de pauvreté adopté par Haïti est égal à une consommation par tête de 81.7 HTG  par jour (soit 2 dollars américains de 2012), qui équivaut aujourd'hui (2016) à 124 gourdes. Le seuil de pauvreté extrême est de 41.6 HTG (1 dollar américain de 2012) qui équivaut à 62 gourdes d'aujourd'hui (2016). Environ 6.3 millions d’haïtiens ne parviennent pas à subvenir à leur besoins de base et près de 2.5 millions n’ont pas les moyens de se nourrir de façon adéquate. Cette situation non-désirable et génératrice de souffrances touche des segments de population dans les pays développés, et la majorité de la population dans certains pays en développement.
            Selon Wikipedia, le risque est la coexistence d'un aléa, les conséquences d’une action ne sont pas totalement prévisibles et d'un enjeu où il y a espoir de gain et/ou crainte de perte. Lorsqu'une personne prend un risque, elle entreprend une action avec un espoir de gain et/ou une possibilité de perte. Toute situation, toute activité peut produire un événement profitable ou dommageable.
             Le risque est défini par la probabilité de l’arrivée de cet événement et par l'ampleur de ses conséquences. Il peut être appliqué à une personne, une population, des biens, l'environnement ou le milieu naturel.
             La gestion du risque consiste en l’évaluation et l’anticipation des risques, ainsi qu'à la mise en place d'un système de surveillance et de collecte systématique des données pour déclencher les alertes. Il est tout-à-fait souhaitable que l'entreprise mette en place un dispositif de veille, de manière à détecter les signaux faibles le plus tôt possible.


1.4.            Définition de Risque
            Selon Wikipedia, le risque est la coexistence d'un alea, où les conséquences d’une action ne sont pas totalement prévisibles et d'un enjeu où il y a espoir de gain et/ou crainte de perte. Lorsqu'une personne prend un risque, elle entreprend une action avec un espoir de gain et/ou une possibilité de perte. Toute situation, toute activité peut produire un événement profitable ou dommageable.
             Le risque est défini par la probabilité de l’arrivée de cet événement et par l'ampleur de ses conséquences. Il peut être appliqué à une personne, une population, des biens, l'environnement ou le milieu naturel.
             La gestion du risque consiste en l’évaluation et l’anticipation des risques, ainsi qu'à la mise en place d'un système de surveillance et de collecte systématique des données pour déclencher les alertes. Il est tout-à-fait souhaitable que l'entreprise mette en place un dispositif de veille, de manière à détecter les signaux faibles le plus tôt possible.


1.5.            Solvabilité

            Le risque est défini par la probabilité de l’arrivée de cet événement et par l'ampleur de ses conséquences. Il peut être appliqué à une personne, une population, des biens, l'environnement ou le milieu naturel.
             La gestion du risque consiste en l’évaluation et l’anticipation des risques, ainsi qu'à la mise en place d'un système de surveillance et de collecte systématique des données pour déclencher les alertes. Il est tout-à-fait souhaitable que l'entreprise mette en place un dispositif de veille, de manière à détecter les signaux faibles le plus tôt possible.
            La solvabilité est la mesure de la capacité d'une personne physique ou morale à payer ses dettes sur le court, moyen et long terme. Toute institution de crédit doit impérativement vérifier la solvabilité de leur client pour avoir une certaine garantie d’être remboursée. Il est moins risqué de prêter à un débiteur solvable que non solvable.
            Pour calculer la solvabilité d'un emprunteur, il faut, d'une part, connaitre toutes ses revenues et toutes ses charges, et d'autre part, son actif et son passif à court terme ou ceux de son entreprise. Si son passif est supérieur à son actif, l'entreprise est dans la difficulté d'honorer ses engagements envers créanciers.

1.6.            Le taux d’endettement

Le taux d’endettement est le ratio qui permet de déterminer le niveau de l’endettement d’une personne et sa capacité à contracter de nouveaux emprunts. Il s’obtient en divisant le total des crédits en cours sur le total des revenus multipliés par 100. Pour certaines institutions le maximum d’endettement doit être de 30 %. Supérieur à ce niveau, il est possible de souscrire à un nouveau crédit et financer un nouveau projet. Si le ratio est supérieur à 30%, il est conseillé et préférable de ne pas souscrire à ce crédit supplémentaire. Pour accorder du crédit, l’IMF devrait absolument connaitre tous les revenus et toutes les dépenses du client de sorte à calculer son taux d’endettement.
            

II.                Le phénomène du Surendettement

2.1.            Définition du surendettement
             Le surendettement est la situation des ménages qui présentent un niveau d’endettement excessif par rapport à leurs capacités de remboursement. Le Dictionnaire de droit privée de Serge Braudo le définit  comme  « la situation dans laquelle se trouvent des personnes physiques dont la situation est caractérisée par l'impossibilité manifeste pour le débiteur de bonne foi de faire face à l'ensemble de ses dettes non professionnelles exigibles et à échoir ».
            Techniquement, selon la définition de la Banque de France, « le surendettement commence lorsque les difficultés financières deviennent insurmontables et s'installent durablement. Le surendettement peut aussi être résumé à l'incapacité de faire face à ses dettes ».
            Le mot surendettement recouvre une situation durablement critique qui a tendance à s'aggraver de fur et à mesure. D’après Ophélie Héliès, dans une étude  réalisée en 2006 pour l’Institut français de Pondichéry en Inde, le surendettement est un phénomène qui arrive rarement de façon  soudaine. Il est le résultat d’un processus progressif, quelquefois conscient, rarement voulu. Il dépend de la vulnérabilité de la personne surendettée. Très souvent, l’emprunteur est  tout d’abord fragilisé par des dépenses bien supérieures à ses ressources et pour lesquelles il contracte des emprunts qu’il espère pouvoir gérer.  L’endettement devient incontrôlé et les ménages tombent dans le  surendettement. Il s'agit d'un cercle vicieux où "Parfois ces microcrédits se cumulent avec les crédits informels; les uns sont utilisés pour rembourser les autres et vice, versa. Ces pratiques de jonglage font partie du lot quotidien des populations précaires (Guerin, 2015).


[1] [1] Pauvreté à Haïti: Éléments méthodologiques, Juillet 2014 Cette note a été produite par l’équipe de la Banque Mondiale ne collaboration avec ONPES, IHSI, FAES et CNSA.