Le Salon International de l’Agriculture en France sur fond de crise

Du 27 février au 06 mars 2016 est tenue  à Paris Expo Porte de Versailles l'un des plus grand évènement de l'année en France, le Salon International de l’Agriculture. En effet, depuis 1964, ce salon rassemblent chaque année les acteurs du monde agricole : les agriculteurs, les éleveurs, les industries agroalimentaires, les organisations de producteurs, les syndicats agricoles, les écoles agricoles, les universités, les centres de recherches, la presse et les éditions spécialisées du secteur agricole, les banques. Tous les acteurs, de près ou de loin du secteur agricole, sont venus de toutes les régions de France et de l'international pour participer à ce grand évènement.  

Le salon est organisé autour de quatre thèmes: l’élevage et ses filières, les produits gastronomiques, les cultures et filières végétales, les métiers et services de l'agriculture. Le salon de cette année  propose une vision de l’Agriculture et l’Alimentation Citoyennes à travers 3 axes :  sociétal, environnemental et économique.
            Parallèlement au thème central et officiel "Agriculture et alimentation citoyenne", "Je suis éleveur et je meurs" est le slogan des agriculteurs et éleveurs qui veulent exprimer leur mécontentement  face à la chute des prix des produits laitiers pendant que les coûts de production augmentent.  En effet, depuis la fin du système des quotas le 31 mars 2015, l'Europe est en situation de surproduction de lait, ce qui occasionne une chute des prix. Le lait est vendu à un prix inférieur aux coûts de revient des producteurs. Les éleveurs profitent du Salon de l'agriculture pour manifester leur mécontentement. Et le Président Hollande en a fait les frais. Il a payé le pot cassé. Il a été chahuté par les agriculteurs et éleveurs en colère. Il n'a pas pu prendre de bain de foule. Mais un bain de sécurité!
Photo L'EXPRESS
Cependant la situation n'est pas si alarmante pour les éleveurs qui commercialisent leur lait par le biais de leurs coopératives.  Ces dernières opèrent sur des marchés de proximité, réduisant ainsi la concurrence. Ils fabriquent aussi des produits de hautes gammes. 

Par contre, les producteurs de lait qui approvisionnent les grandes entreprises perçoivent moins de 300 euros pour une tonne de lait alors que ceux qui commercialisent par le biais des coopératives encaisse plus de 400 euros pour la même quantité. L'avantage coopératif! 
Ce papier est le premier d'une suite de reportage. Restez branchez pour suivre les autres
Nonais Derisier, Paris 3 Mars 2016