Par
Gary Marcelin
En
ce cinquième anniversaire du cynique tremblement de terre qui
a semé le deuil dans chacune des familles haïtiennes, nous autres du
secteur coopératif haïtien, nous nous souvenons. Nous nous souvenons des trois
cent mille sacrifiés qui ne comprendront jamais pourquoi c'étaient eux et dans
une telle circonstance; nous nous souvenons surtout de ces valeureux militants
coopérateurs et pas des moindres qui ont été arrachés de leurs rêves de
voir ce pays sortir des gouffres de la misère par la coopération; nous nous
souvenons aussi de ces dynamiques sociétaires qui construisaient religieusement
leur vie grâce à leur caisse populaire. Nous nous en souvenons et nous
implorons le ciel à ce qu'ils ne soient morts pour rien.
Nous
nous souvenons aussi des innombrables pertes matérielles subies par certaines
de nos caisses. Mais aujourd'hui avec quelle fierté nous pouvons constater
que la détermination farouche de chacun et de tous a vaincu la peur et le
découragement.
Gloire
et Honneur à ces Preux ! Ils
méritent de la Patrie !
En ce
jour du 12 Janvier 2015, au-delà du souvenir de cette triste commémoration, nos
réflexions doivent tourner vers cette union véritable qui nous manque et qui
nous empêche d'atteindre bien des horizons. Nous pouvons quand nous le voulons.
Le cri de cœur de notre Patriarche Edouard Tardieu résonne encore " Ou
s'unir ou périr". Nous avons trop de choses en commun pour laisser
quelques futilités nous séparer. Partons ensemble vers la conquête de cet idéal
de l'unité dans la diversité et l'histoire bénira nos mémoires.
Profondes
sympathies, donc, à toutes celles et tous ceux qui ont une
raison bien spéciale pour ressentir la décevante douleur du 12
Janvier 2010.
Texte de Gary Marcelin, mis en ligne par Nonais Deriser le 12 janvier 2015