Photo ANACAPH |
Le Professeur Gary Marcelin a gratifié le mouvement des Caisses Populaires
Haïtiennes et des coopératives en général d'un grand coup de projecteur à l'émission Ranmasse de la radio Caraïbe réalisée
le 2 septembre 2017 dans la commune de Verrette.
Monsieur Marcelin, dans son éloquence coutumière, a présenté haut et fort
l'importance des Caisses Populaires Haïtiennes. Il a commencé par une promesse
aux agriculteurs victimes de l'inondation provoquée par l'ouverture des portes du
barrage de Péligre qui a déversé son trop-plein dans les plantations des agriculteurs de
l'Artibonite le 11 Janvier 2017. Au nom du Conseil d'Administration de la
CAPOSOV, Monsieur Marcelin a promis d'aider les agriculteurs victimes,
particulièrement ceux et celles qui ont des dettes envers la CAPOSOV. Il a été
chaudement applaudit par l'assistance.
Quand une Caisse de la République se met à l'écoute des personnes en
difficulté, des personnes victimes de catastrophes provoquées soit par la furie
de la mère nature ou par la bêtise humaine, elle se présente comme un modèle
pour toutes les autres caisses et coopératives en général qui sont des
entreprises fortement sociales et solidaires. Bravo CAPOSOV!
Photo de CAPOSOV |
Après le passage sulfureux du cyclone Matthew qui
avait agenouillé l'économie du grand sud, et impacté négativement et sévèrement
les portefeuilles de crédit des Caisses
Populaires du Sud et de la Grande Anse, j'avais proposé, au nom de RACORD
(Rassemblement des Coopératives pour le Renouveau et le Développement), la
constitution au sein des coopératives d'un Fonds de Solidarité
Inter-Coopératives (Fonds Sol-COOP) pour venir en aide aux coopératives victimes,
pour reconstituer leurs portefeuilles de crédit détériorés, appuyer la
reconstruction des maisons détruites et la reconstitution de l'environnement
dévasté. Soulignons que le pire est malheureusement devant nous. En deux siècles
nous avons transformé le paradis des Tainos et la perle entretenue par le travail
forcé des africains transportés de force en Amérique en une République de toutes
les malheurs. On doit s'attendre régulièrement à des catastrophes dévastateurs.
Le changement climatique ne va qu'accélérer leur rythme et leur ampleur. Les
Caisses Populaires doivent concevoir des outils financiers pour se prémunir
contre ces catastrophes imminentes. Des produits d'assurances, des fonds de garantie
et notre Fonds de Solidarité Inter-Coopératives
(Fonds Sol -COOP) sont autant d'outils qui pourraient aider à soulager le
fardeau que nous laissent les cataclysme. Le Fonds Sol -COOP pourrait être
alimenté par un pourcentage des excédents ou trop perçus des coopératives.
Monsieur Marcelin a aussi présenté l'alliance
sociale de CAPOSOV qui marie intelligemment l'éducation à l'environnement. En
effet, l'année écoulée, la Caisse CAPOSOV a subventionné la formation de soixante
élèves qui en contrepartie ont planté et
pris soin de dix arbres chacun. Pour la nouvelle année scolaire CAPOSOV compte
doubler le nombre de bénéficiaires. Ils seront cent vingt et planteront mille
deux cent arbres. Mille deux cent arbres ne représentent qu'une goute d'eau
dans l'océan, un grain de sable sur la plage, cependant, si chaque élève haïtien
devrait planté et surtout prendre soin de dix arbres par année, on donnerait
naissance à des millions d'arbres supplémentaires par année. Un arbre fruitier
âgé de cinq à huit ans rapporte plus de cinq cent gourdes l'an. Et un arbre
forestier âgé de dix à quinze ans, notamment un arbre d'œuvre vaut plus de cinq
mille gourdes d'actif. Des millions d'arbres par année équivaudraient à des milliards
de gourdes, sans comptabiliser la valeur environnementale inestimable d'un
arbre.
Cher Gary, je proposerais de généraliser l'expérience de
la CAPOSOV, à toutes les coopératives du pays pour lancer un programme "Dix
Arbres par Élève (DAE)". Vous êtes
tout indiqué pour en être le porte-parole.
La générosité de la Caisse CAPOSSOV
a été encore plus loin. Monsieur Marcelin a annoncé que la CAPOSSOV s'est mis la main dans le coffre-fort
pour financer la construction d'une école pour une valeur de deux millions de
gourdes. Encore un bel exemple à suivre
par les caisses qui en ont les moyens.
Monsieur Marcelin en a profité pour avancer que
l'ensemble des Caisses du pays ont plus huit milliards de gourdes d'actif dont
60% en crédit. Il a exhorté l'État à ne pas se lancer dans des programmes de
crédit qui peuvent négativement impacter le crédit des caisses populaires. Il a
affirmé que les particuliers et les entreprises vont enfin pouvoir utiliser les
chèques de Caisses Populaires qui ont eu, via la fédération, leur entrée à la
chambre de compensation de la BRH comme toutes les banques du pays.
Ce 2 Septembre 2017, dans la fière cité de
l'illustre Président Estimé Dumarsais, dans une émission radiophonique où tous
les intervenants ont pour la plupart désapprouvé l'action gouvernementale, Monsieur Marcelin a su bien jouer la seule
note positive du "Show Ranmase"
affirme le professeur Auguste D'Meza qui au passage a égratigné ou
écorché la BNC qui n'investit même pas dans une pierre pour la construction
d'une école quand la Caisse CAPOSOV investit deux millions. Gary a gagné le
pari. Il a su hissé très haut l'étendard économique, social et solidaire des
Caisses Populaires Haïtiennes.
Merci Gary! Merci CAPOSOV! Que l'exemple de CAPOSOV
soit suivi! Que toutes les caisses de notre République de malheur se mettent à
l'écoute des clients en difficulté. Qu'elles conçoivent des outils financiers adaptés aux besoins de la société,
notamment pour se prémunir contre les catastrophes tant naturelles qu'humaines
(assurance, fonds de garanti, etc.). Les Caisses doivent aussi négocier des
fonds de la BRH ou de l'État central pour octroyer du crédit agricole et du
crédit au logement avec des taux de moins de 10% comme le souhaite la BRH.
Youn pou tout! Tout Pou youn! Vive la solidarité! Vive les Coopératives!
Nonais Derisier Saincelair, Secrétaire Général de RACORD
4 Septembre 2017